Que faire à Quimper quand viennent les mauvais jours ? Aller au Metropolitan Opera de New York ! C’est un de mes bons plans que je me fais un plaisir de partager avec vous aujourd’hui.
En fin d’après-midi, après avoir longé les rives du Steïr (dans un prochain article, je vous parlerai de cette balade bucolique), j’arrive au Cinéville pour retrouver un groupe de passionnés. Depuis plusieurs années déjà, le Met, pour les initiés, diffuse en direct, grâce au haut débit, certaines de ses représentations.
Je sais que pour beaucoup l’opéra c’est pour les « séniors », adeptes de cantatrices à la voix stridente du genre de la Castafiore… Je voudrais combattre ces clichés et j’espère qu’à la fin de ce billet vous serez convaincu et que l’on se retrouvera dans la salle n° 8 du Cinéville pour le prochain spectacle !
Le barbier de Séville… Quimper
Pourquoi j’aime aller à l’opéra au cinéma ? Parce que l’opéra c’est un spectacle vivant et total. C’est à la fois du théâtre (croyez-moi les chanteurs d’aujourd’hui sont de bons acteurs. C’est comme dans les séries US : il y a des blacks, des asiatiques, des jeunes, des seniors… En plus, c’est sous-titré en français), du chant (je chante dans une chorale alors je me rends compte de la difficulté de ce qu’ils font sur scène), de la musique (qui parle directement à l’âme, comme disait je ne sais plus qui) et de la danse (j’ai vu une cantatrice danser le french cancan et terminer par le grand écart !). Selon les opéras, on éprouve toute la palette des sentiments ; du rire (La veuve joyeuse) aux larmes (La Bohême) en passant par l’amour (Les noces de Figaro) et le drame (Le trouvère). Bref, on est remué et ému, parfois déçu, mais jamais indifférent…
Autre avantage de cette formule, on découvre les coulisses du spectacle. Avant et pendant l’entracte, on visite l’envers du décor : machineries hautes de plusieurs étages, interviews du chef d’orchestre, du metteur en scène, des chanteurs… le tout en anglais !
Emotions partagées
Grâce à la magie de la technique (merci à la technique HDlive), on est en direct avec NYC ! C’est impressionnant de penser qu’on partage nos émotions avec les personnes dans la salle à Quimper, avec les spectateurs new-yorkais (avant le lever de rideaux, la caméra nous montre leur installation dans la gigantesque salle du Met, au décor très kitsch. Pour eux, il est 14h et pour nous 19h) mais aussi avec des milliers d’autres partout ailleurs dans le monde !
En plus, confortablement installée dans mon fauteuil, je pense que je vois mieux la scène et que le son est meilleur que pour les spectateurs de New-York. Et puis, je n’ai pas besoin de me mettre sur mon 31, personne ne me fera les gros yeux parce que je suis en jean…
J’oubliais le prix ! Tant d’émotions pour seulement une vingtaine d’euros. Ça les vaut largement !
Bref. Quel plaisir de vivre à Quimper, dans une ville à taille humaine, tout en profitant, grâce au progrès technique, des spectacles de la grande ville !
Pstt : pour ceux qui préféreraient la danse, le Bolchoï de Moscou propose le même genre de soirée au Cinéville de Quimper et l’Opéra national de Paris au Cinéville Le Celtic à Concarneau.